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Émilie Pauly

Forêt du Bonheur

Ce tableau ouvre sur une forêt d’aurore, baignée d’une lumière naissante qui caresse les collines et les feuillages. Le soleil levant diffuse une clarté douce, non éclatante, comme une promesse plutôt qu’un triomphe. Cette lumière de l’aube est l’image du bonheur : elle ne s’impose pas, elle se révèle peu à peu, elle transfigure en silence.

Au centre, l’arbre-glycine rayonne comme l’âme de la forêt. Son visage féminin, discret, aux yeux attentionnés et à la chevelure de fleurs bleues, se découvre sous un voile léger. Cet arbre est à la fois protecteur et mystérieux, incarnation du bonheur lui-même : présent, mais jamais tapageur ; offert, mais toujours pudique. Le bonheur, quand il est là, ne fait pas de bruit ; il nous éblouit silencieusement.

Tout autour, les habitants de la forêt illustrent les multiples visages de la quiétude et de la joie. Les oiseaux, auréolés de lumière, veillent sur leurs nids, se pomponnent ou regagnent leur logis : chacun raconte une manière d’être au monde – soin, plaisir, repos. Les écureuils jouent, partagent, s’entraident : deux se balancent dans un hamac, un autre s’apprête à gravir une échelle tendue par ses compagnons, un dernier accueille le fruit tombé miraculeusement sur le pas de sa porte. Là encore se répondent les formes diverses du bonheur : grâce providentielle, élan vers les cimes, ascension joyeuse, complicité et amour.

Au premier plan, deux créatures hybrides s’apprêtent à s’abandonner dans des berceaux végétaux. Elles disent l’innocence retrouvée, la confiance absolue, comme si la forêt elle-même se faisait nourrice. Ici, le bonheur prend la forme d’un retour à l’enfance, non pas repli, mais plénitude paisible.

Ainsi, le tableau ne donne pas une définition unique du bonheur. Il en montre les facettes – jeu, soin, grâce, plaisir, quête, repos – et les réunit dans un même équilibre. Tout converge vers cette idée : le bonheur est pluriel, mystérieux, et pourtant proche. Pluriel, parce qu’il prend mille formes. Mystérieux, parce qu’il se dévoile doucement, comme le visage de l’arbre. Proche, parce qu’il se tient déjà là, dans cette forêt baignée de lumière, au seuil d’un jour nouveau.

En définitive, cette forêt n’est pas seulement un décor : elle est allégorie vivante. L’arbre devient mère, la lumière devient bénédiction, les créatures deviennent reflets de nos propres quêtes. Le bonheur, suggère ce tableau, n’est ni lointain ni bruyant : il est discret, polyphonique et présent, comme l’aube qui éclaire silencieusement le monde pour qui sait s’arrêter et contempler.

  • Prix indicatif :
  • Technique : Acrylique sur carton
  • Sujet :
  • Discipline :
  • Support et matériaux :
  • Année de création : 2024
  • Dimensions : H50xL40cm
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