Un passé qui insiste

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UN PASSÉ QUI INSISTE
Ballade artistique dans les lieux et avec les habitants du Bagnolet d’hier et d’aujourd’hui.

Le photographe Fred Furgol et le peintre Georges Franco ont déjà travaillé ensemble sur les notions de mémoire et de trace autour de la Bataille de la Marne, de la Commune de Paris et des Congés payés.
Dans la continuité de cette recherche les diverses transformations vécues par Bagnolet, une ville de la banlieue parisienne qui est passée d’une situation de village à celle de ville contemporaine au gré des diverses mutations industrielles et urbaines permettaient une approche à taille humaine. En effet sa dimension de ville moyenne rendait son accès plus aisé car la majorité des espaces qui la caractérisent sont relativement proches. C’est aussi une ville où il reste assez peu de bâtiments anciens. L’ampleur des transformations a été considérable. Entre le village ouvrier bâti autour des exploitations industrielle et agricoles et la ville contemporaine les changements sont le fruit de ruptures, souvent violentes. Destructions de maisons de maitres pour construire le périphérique et la galerie commerciale, destruction des vieilles masures ouvrières pour ériger des immeubles et des tours, disparition du tissu industriel pour créer des parcs etc.

Grâce à d’anciennes photos et cartes postale fournies par les services du patrimoine de Bagnolet au Château de l’Étang, les deux artistes interrogent l’émotion qui peut surgir dans ces vieilles photos et de ce qui peut en subsister aujourd’hui. Ce passé qui insiste pour ne pas disparaitre.
Fred Furgol a sélectionné un certain nombre de photos d’archives sur lesquelles il a superposé des photos prises sur le même lieu et avec le même angle. Parfois le paysage urbain était assez semblable aux clichés pris au début du vingtième siècle, mais souvent les chamboulements ne laissaient plus rien percevoir. Il fallut s’appuyer sur des plans d’époque et de rares indices pour redonner à voir ce qui ne subsistait de fait même plus dans les mémoires mais avait existé sous la nouvelle architecture.
Mais les constructions furent érigées par des humains au profit de ceux-ci. Des générations se sont succédées dont la trace publique est souvent devenue superfétatoire ou strictement anecdotique. On ne pouvait pas travailler sur les maisons sans les femmes et les hommes qui les ont habitées et les habitent encore. De même que la pierre était enfouie sous le ciment les images des Bagnoletais et Bagnoletaises, les réduisaient à de simples silhouettes lointaines. En les agrandissant leurs visages et attitudes prenaient forme.

Georges Franco a donc choisi de peindre certains habitants et habitantes extraits des photos anciennes et d’autres de celles réalisées par Fred Furgol.
Les rues de Bagnolet aujourd’hui sont également peuplées par nos contemporains, résidants ou simples passants, mais que la photographie liera à jamais aux lieux qu’ils ont traversés. Il ne s’agissait plus de les voir comme des traces du passé mais comme celles du futur. La fugacité de ce qui a été mais également de la précarité de ce qui est. De ce moment de transition ou les Bagnoletais du passé nous regardent bien en face pour qu’on se souvienne d’eux et d’elles ou ceux et celles d’aujourd’hui sont portraiturés de dos marchant vers l’avenir qui est aussi la recherche des générations futures qui fixeront leur regard

https://fredfurgol.wixsite.com
https://georgesfranco.jimdofree.com
https://ffurgolgfranco.wixsite.com/ffurgolgfranco

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