Sollers brûle les planches !

A l’invitation des mais du musée de Champlitte, Bruno Girard y fera une performance en hommage Philippe Sollers et Denis Diderot, né il y a 300 ans Langres, près de chez lui. Il se servira d’un miroir ardent pour écrire avec le ciel et avec le soleil. Il a fabriqué ce dispositif en adaptant des plaques de miroirs de sa fabrication sur une réplique d’un modèle de Buffon datant de 1740. Ce miroir ardent présenté l’époque aux jardins du Luxembourg et mentionné dans l’article ART de l’Encyclopédie, signé de Diderot lui-même, permet de concentrer les rayons du soleil distance pour produire une forte chaleur sur une petite surface.

Le dispositif de Bruno Girard inventé deux siècles après celui de Buffon en est très proche, mais dans son cas il est au départ destiné écrire. C’est ce qu’il fait dans sa performance, en combinant toutefois sa méthode avec les propriétés du miroir ardent, ce qui lui permet une double écriture, d’une part en faisant apparaître des mots visibles directement dans un ensemble de miroirs, d’autre part en utilisant ces mêmes miroirs pour renvoyer les rayons du soleil sur des planches placées en face et pyrographier distance.

En alternance avec l’utilisation simultanée de ces deux systèmes d’écriture et en relation avec ce qu’il aura écrit, Bruno Girard philosophera en reprenant des phrases d’artistes, d’écrivains ou de philosophes qui le travaillent et qu’il travaille.

Cette performance n’est possible que par beau temps et avec un soleil encore assez haut.