Sandra D. Lecoq "Pittura in forma di rosa" & Jean-Yves Pennec "Coupés/Collés"

Sandra D. Lecoq “Pittura in forma di rosa” & Jean-Yves Pennec “Coupés/Collés”

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En voiture Simone !
En voiture ! Oui Simone, je deviens femme. Il faut dire que les hommes m’y poussent.
C’est la misogynie du milieu artistique historiquement construit sur une idée du génie masculin qui m’a poussé jouer d’avantage avec les codes attribués au genre féminin et rendre subversives des formes esthétiquement méprisées. Par exemple, la série des « Flaccid painting » (peintures molles) se présente sous forme de couvertures tricotées sur lesquelles je viens coudre des formes de sexes d’hommes, découpées dans des chutes de tissus. Phallus ludiques mous, doux et chatoyants, la citation est littérale. Le phallus devient motif, il disparaît alors dans l’effet décoratif de la peinture pour y revenir avec la force de ce qui est insidieux. La question du genre sexuel est au coeur du travail textile : on attribue trop souvent l’exclusivité du travail de fil et d’aiguille aux femmes mais qui oserait qualifier aujourd’hui de « travail de gonzesse » l’oeuvre d’ Alighiero e Boetti, de Mike Kelley ou encore des artistes du mouvement Supports/Surfaces ? Le geste obsessionnel de Pénélope reste gravé dans les esprits. Je pense la série des « Pénis carpet », peintures tressées aux formes oblongues qui tapies au sol finissent par grimper aux murs. « Pénélope la salope ou l’âme de la femelle sauvage ».
Le titre « Female wild soul » est un texte récurrent dans mon travail. Il signe sa façon et de manière presque désabusée ce marquage sexuel. Si la psychanalyse défini la femme en creux, je m’amuse tourner en dérision ce soi-disant sortilège de l’incomplétude. La dynamique de celle qui cherche en avoir est plus stimulante que celle de celui qui peur de le perdre.« Oui, l’homme a besoin de conquérir des territoires, la femme trouve son territoire et elle y reste…
Les femmes cherchent un homme, un homme veut toutes les femmes… » « Les hommes prennent des risques beaucoup plus grands, comme d’être détestés, d’être dans la polémique, d’être longtemps dans des champs difficiles. »Ce genre d’argument désolant fabrique les positions parfois radicales de la plupart des artistes femmes. Une femme qui voudrait être l’égale de l’homme manquerait alors d’ambition !
A l’heure grise des préjugés archaïques je m’amuse imaginer Bustamante et ses comparses gonflés de testostérone au volant d’une puissante cylindrée rouge vif évidemment. Olé !
Sandra D. Lecoq, Nice 2010

Alchimiste du 21e siècle, Jean-Yves Pennec part du banal, le déconstruit, le recombine et le transforme en émotion, en oeuvre d’art. « L’origine du travail de Jean-Yves PENNEC : le matériau qu’il a choisi comme moyen exclusif d’expression est le cageot. Et cette origine même, qui relève du domaine de la transformation, représente un passage, une mutation de la matière la plus sommaire, la plus brute, la plus réelle, en un objet, le plus immatériel, le plus irréel, intangible qui est l’oeuvre d’art » écrit Dominique STELLA. Il voit dans les poubelles la fin des marchés des couleurs abandonnées, il y devine des vibrations nouvelles. « Pour créer, un artiste peut s’emparer du matériau le plus ordinaire et sans en modifier l’aspect, totalement le transformer, c’est ce quoi parvient jean-Yves PENNEC… Magie de l’art qui, transmuant un matériau des plus banals, nous donne cette émotion particulière que nous éprouvons lorsque nous découvrons une réalité que nous n’avons jamais vue » nous dit Charles JULIET.

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