Par mémoire et pinceaux

Par mémoire et pinceaux. Seconde exposition propos des 150 ans de la basilique. Des artistes argenteuillais exposent leurs œuvres pour rendre compte de l’impact mémoriel de ce site patrimonial. Œuvres exposées de Olivier Garin, Sophie Genart, Kambach, Mukuna Kashala, Corinne Lafosse, Otmane Mersali, Jean-Marc Thérin.
Construite en 1003, la chapelle Saint-Jean-Baptiste constitue le premier exemple de l’art roman en Île-de-France et l’un des derniers encore intact.
Dans la continuité des Journées du patrimoine et pour rendre compte de l’impact mémoriel de ce site patrimonial, la ville présente jusqu’au 30 octobre une exposition Par mémoire et pinceaux alliant patrimoine et art contemporain. Comment ce bâtiment cultuel et culturel, sis en plein cœur de la ville, a marqué la perception consciente ou inconsciente de ces artistes argenteuillais ?
Le Confessionnal, réalisé par Kambach, Corinne Lafosse et Jean-Marc Thérin (Kalamar), du titre éponyme de la sculpture au centre du transept, est une installation réalisée in situ la chapelle Saint-Jean-Baptiste d’Argenteuil dans le cadre des Journées du patrimoine 2015 et l’occasion des 150 ans de la Basilique Saint-Denys. L’installation est placée dans l’axe de la nef et comprend trois sculptures : Sans titre, Sans commentaire et Le Confessionnal ainsi qu’une vidéo projetée sur deux téléviseurs.
Dans Le Confessionnal, pas de prêtre pour entendre le pénitent confesse mais une approche multifacette de confessions d’artistes ; la vidéo est conçue comme un kaléidoscope où s’enchaînent des images religieuses ou laïques en séquences courtes et rythmées. Les œuvres de Kambach, peintes et gravées, en noir et blanc ou en couleur, sont le support visuel des images filmées ; on y trouve, au sein d’un bestiaire fabuleux, une représentation du mauvais esprit Ahriman issu de la religion zoroastrienne, ou encore des lignes architecturales mêlées des images en mouvement et projetées sur écran. Sur le plan sonore, on baigne dans un univers agité dans lequel cris, bruits de meuleuse et musique sacrée entrent en collision. En pénétrant dans la structure, le visiteur, fidèle ou libre penseur, se munit d’écouteurs, s’agenouille sur un prie-Dieu, et se plonge dans l’univers sonore et visuel du Confessionnal, création partagée entre le bien et le mal.