Emmanuel Revah est né en 1976. Il vit et travaille Granville. Né Londres, il passe son enfance entre l’Angleterre, Israel et les États-Unis avant d’arriver en France l’age de 14 ans, pays maternel dont il ne parle pas encore la langue.

Pour sa première exposition personnelle l’Archipel de Granville, Revah présente plusieurs séries de photographies de lieux et de non-lieux, glânées lors de flâneries et de voyages.

« Si un lieu peut se définir comme identitaire, relationnel et historique, un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique définira un non-lieu. » [1]

Dans l’univers d’Emmanuel Revah, les non-lieux, espaces dans lequels on ne fait que passer, dans lesquels l’individu n’appartient pas et qui n’appartiennent personne, prennent une place particulière. Ce sont des espaces dans lesquels on peut la fois trouver le calme et la solitude. Le temps semble s’y être arrêté et pourtant, de longs traits lumineux indiquent au contraire qu’il s’écoule.

De la même manière, par exemple dans sa série sur Pirou, les traits nets si typiques de la photographie de Revah semblent d’abord montrer une structure claire avant de laisser le spectateur s’apercevoir que celle-ci est en fait en train de s’écrouler.

Le non-lieu pour Revah semble aussi être un espace de liberté, dans lequel le futur n’est pas encore écrit, les chemins non encore prétracés. C’est un espace de trajectoires possibles dont il faudrait simplement en choisir une pour avancer.

[1] Marc Augé, Non-lieux, introduction une anthropologie de la surmodernité, Seuil, 1992

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