
“Forward my Egypt”- Lennart Helal
- Du 16/04/2015 au 30/04/2015
- Localisation : Atelier/Galerie VisioSfeir
- Site de l'événement
« Forward my Egypt » Lennart HELAL – Essais Photographiques.
Exposition du 16 au 30 Avril 2015. Vernissage le Jeudi 16 Avril 2015, partir de 18h30 en présence de l’artiste 25. January 2011 – Change for a more equal future (Changement vers un futur plus égalitaire) Tel était le slogan écrit sur les banderoles par les manifestantes et manifestants qui étaient dans la rue pendant le printemps arabe en Egypte. Quatre ans plus tard une vraie démocratie ne s’est pas encore installée dans le pays. Avec Abdel Fatah al-Sissi, ancien commandant des forces armées, c’est un proche de l’ancien président Housni Moubarak qui gouverne le pays. Pendant les manifestations sur la place Tahrir, ce sont principalement les affrontements qui étaient rapportés par les médias, alors que la plupart des rassemblements, qui ont eu lieu les vendredis, étaient marqués par un esprit de paix et étaient ouverts tout le monde. Malgré tout il manquait et manque encore les lois, qui garantissent la liberté de rassemblement et d’expression. Des libertés qui, dans des pays comme la France sont inscrites dans la constitution. En Égypte les manifestations ne sont pas encadrées par la loi. Ainsi personne ne peut être désigné comme le ou la responsable d’une manifestation. Les manifestantes et manifestants ne sont pas protégés. Chacun et chacune écrit et scande ce qui le préoccupe. Des tensions entre les différents groupes présents sont donc difficiles éviter. Sachant qu’elles s’apaisent rapidement et qu’elles mènent rarement des violences. La lutte avec leur propre identité est l’un des conflits les plus durs pour les Égyptiennes et Égyptiens depuis la chute de Mubarak. Dés la naissance chaque citoyenne et citoyen de l’Égypte apprend que son pays est le plus glorieux, plus beau et qu’il a l’une des cultures les plus riches au monde. Pendant des décennies on a eu l’habitude d’attribuer l’étranger la responsabilité pour les problèmes du pays. On ne voyait pas ses propres problèmes. Chaque petit souffle montrant une volonté de liberté de la presse ou des pensées étaient étouffées par la main forte de la police. C’est après l’effondrement du régime autoritaire que beaucoup d’Égyptiennes et Égyptiens commencent douter de la glorification du pays, distillée par les institutions étatiques. Beaucoup de gens commencent ressentir l’insécurité dans le pays : l’omniprésence de la police disparaît, la population manque de plus en plus de respect, et la criminalité augmente. Les changements dans le pays intéressent et concernent tout le monde, mais tout le monde n’ose pas participer aux manifestations. Nombreux sont ceux qui ont déj fort faire pour gérer le quotidien. Même si les conditions ont changé, la vie continue pendant et aussi après la révolution: faire du shopping, du sport, partir en vacances, dans le pays dans la plupart des cas. Sauf que la peur les accompagne au quotidien bien plus qu’avant.