D’un Port à l’autre, Marseille – Rotterdam

Vernissage le 14 novembre partir de 18h30

D’UN PORT A L’AUTRE

Marseille – Survivance, Rotterdam – Le voile noir.

2003- 2005 – Véronique Brill a exploré durant de longs mois le port autonome de Marseille. Elle a rencontré différents univers de travail et en ai saisi mille images. Les formes de radoub, ces gigantesques et étranges bassins dans lesquels les bateaux sont mis en cales sèches pour y être réparés et repeints, l’ont particulièrement inspirée. Ici le port est vu travers des cadres dérobés, comme si la photographe était venue l par infraction, saisissant la volée des détails invisibles. Ses plans, -plats qui en leur centre toujours ménagent une porte vers des horizons que l’on devine, place ce port dans un univers bien plus grand que ne pourrait le laisser penser le décor. Un univers de lumière méditerranéenne, bien que le ciel soit discret. Un univers d’écritures que nous rendent sensible les graphismes saisis par l’objectif

Octobre 2009, elle est invitée présenter ce travail Rotterdam.

Autres lieux, autres lumières, autres couleurs, autre aventure…

Rotterdam et son port sont inséparables, intimement imbriqués.

En suivant les canaux et sillonnant le port en bateau, je repère le lieu de la réparation navale. Cet univers que je connais et que j’aime tant. La première image, saisie au passage, m’a révélée, dans cet endroit, une présence. Un de ces gigantesques voiles de nylon qui ferment les docks flottants esquisse dans son enroulement une silhouette féminine ; les plis en bas flottent comme la robe volants d’une danseuse de tango.

Elle revenue trois autres fois faire des prises de vue dans ce lieu, fascinée par le mouvement du voile. Ce voile cache et montre en même temps. Ce voile sépare ; dans ce lieu masculin, il instille une présence qui le transfigure. Il est une séparation entre la photographe et ce qu’il cache, au-del de la rudesse du lieu, sans doute des choses intimes ; mais qu’il donne aussi voir, comme une sorte de miroir. Les déchirements, qui composent avec les envolements, montrent aussi la brutalité de la révélation.