Conférence : Au-delà des mots / Quand le manque nous parle, Suivie d’un apéritif pour le finissage de l’exposition de Djan Silveberg à La Galerie des Pentes, Art contemporain à Lyon

Au-del des mots / Quand le manque nous parle

B-bble en collaboration avec la Galerie des Pentes

Samedi 28 juin 15 h la Galerie des Pentes – 35, rue René Leynaud – 69001 Lyon

Entrée libre et gratuite – Inscription : management@b-bble.com

B-bble, en collaboration avec la Galerie des Pentes, propose une synergie Science/Art sur le thème du langage et de l’activité cérébrale efférente. Tandis que Djan Silveberg, artiste plasticien, analysera son œuvre et exprimera ainsi ses convictions sur l’expression de l’Homme dans la société, Fanny Meunier, directeur de recherche en cognition du langage, mettra en évidence que ce travail coïncide avec des études menées en laboratoire et en particulier avec un courant de pensée scientifique contemporain.

Sur la base de son exposition « Qui ne dit mot » Djan Silveberg définira ce qu’il appelle les « projections mentales ». Ses recherches s’inscrivent autour d’une réflexion sur les mécanismes visuels et les automatismes de la pensée issus de l’environnement dans lequel nous vivons et de l’accélération constatée de nombreux éléments endogènes de la société contemporaine.

Par l’utilisation de phrases clés (proverbes, dictons, morales de fables …) mais auxquelles il retire le dernier mot, il met en évidence une substance du schéma de lecture que l’on peut faire des signes qui les composent et de l’inachèvement que l’on constate. La phrase est-elle finie ? Est-ce le début d’un effacement de ce qui fait notre cadre mental, notre référent ? L’inéluctable disparition d’une forme de culture par l’avènement de l’ère du numérique et du brouillage résultent d’une probable overdose d’information ?

Dans une seconde partie, Fanny Meunier s’intéressera au cerveau et au langage et montrera comment en jouant sur l’anticipation et sur l’impétueux désir de compléter la phrase, l’œuvre exposée met magistralement en lumière une évolution scientifique récente que certains appellent déj la révolution Bayésienne et qui pourrait devenir « la clé de la compréhension du monde » tant son pouvoir explicatif est grand dans de nombreux domaines scientifiques parmi lesquels les neurosciences, l’informatique et la psychologie. Nous verrons comment ce cadre théorique explique la façon dont les mots de Djan Silveberg mettent le feu aux poudres de notre cerveau, tout en extériorisant nos schémas internes. Nous décrions ainsi les processus cognitifs et cérébraux mis en jeu par les Projections Mentales de Djan Silveberg .

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Fanny Meunier

42 ans, directeur de recherche au CNRS, Fanny Meunier est docteur en psycho-linguistique. Elle a grandi dans une famille de passionnés d’arts graphiques, propriétaire de la maison-atelier de Jean-François Millet Barbizon. Après une thèse de psychologie cognitive Paris en 1997 sur l’organisation du lexique mental et les mots morphologiquement complexes, elle a passé 3 ans Cambridge en Angleterre pour travailler au Medical Research Council sur une approche plus neuroscientifique du langage. Elle a depuis passé 1 an Marseille, 2 ans entre Zurich et Constance et exerce désormais Lyon.

Son cœur de métier est la cognition du langage. Elle vient de terminer un projet de 5 ans financé par l’Europe (European Research Council), visant explorer la compréhension de la parole bruitée. Auteur de nombreux articles de revues scientifiques, elle est reconnue expert et membre de sélection pour des revues internationales. Elle enseigne également l’Ecole des Psychologues Praticiens de Lyon.

Son travail de recherche fortement pluridisciplinaire l’a amené encadrer des thèses de doctorat en linguistique, psychologie, sciences cognitives et neuroscience, mais elle a également dirigé des travaux de recherche en design, ingénierie et orthophonie. Depuis 2012, elle mène ses projets « sans frontières » depuis le laboratoire Cognition, Cerveau et Langage, situé l’Institut des Sciences Cognitives de Bron.

Djan Silveberg

Artiste plasticien né en 1969, Djan Silveberg vit en France et au Luxembourg. Après des études en France, Angleterre et Italie, il débute sa carrière artistique avec le projet ‘Quelques Vers de Rome’, qui sera présenté lors du meeting du G7 Lyon. En 2011 il réalise différentes performances in situ ( Paris avec l’œuvre ‘Tapis Rouge’ et sur le Pont des Arts autour du projet ‘Ne Les Oublions Pas’, ainsi que dans le Parc Royal Bruxelles avec ‘Dichotomie’), expose au Museum Of Young Art de Vienne en Autriche, et participe la 5ième Biennale Armoricaine des Arts Vivants/Contemporains de St-Brieuc ainsi qu’ la 6ième Biennale de Luxembourg. En 2012 il réalise une intervention lors de La Triennale “Intense Proximité” au Palais de Tokyo Paris, et bénéficie de deux expositions individuelles : Paris la Galerie Hors-Champs et Luxembourg-ville la Konschthaus beim Engel. En 2013, il expose l’Affordable Art Fair de New York, et participe la 8ième Biennale Européenne d’Art Contemporain de Nîmes ainsi qu’au Festival OFF Franchement Art de Villefranche-sur-Mer. Il réalise également une intervention artistique au sein de l’exposition ‘A Triple Tour’ de la Collection Pinault la Conciergerie Paris et la performance ‘Red District – une exposition d’artistes’ la Galerie des Pentes lors de la fête des lumières de Lyon.