CARTOGRAPHIE DE LA PEAU de Mylène Fritchi-Roux

Vernissage Samedi 25 août 2012 partir de 18h30 en présence du visage de l’artiste

Exposition du 26 août au 16 septembre 2012 Installations, dessins, techniques mixtes

Ouvert les samedis et dimanches de 15h 18h et la semaine sur rv au 06.20.48.28.63

Mylène Fritchi-Roux travaille sur le visage et plus particulièrement son visage. «J’utilise mon visage comme support, mes traits sontdes outils d’exploration d’une caractéristique commune l’humanité qui nous distingue de l’animal. Le visage est un site d’expérimentations infinies de par ses caractéristiques plastiques et sa dimension symbolique. Ses traits, ses volumes, ses creux, qui ont l’aptitude de se transformer, sont vecteurs de sens. Les projections que l’on a pu y faire et que l’on y fait encore aujourd’hui sont fascinantes. Utopie d’une connaissance parfaite de l’identité de l’être humain : il serait, selon les particularités de chacun, révélateur de la nature profonde de l’individu. Physiognomonie et autres pseudo sciences s’en sont faites les interprètes. Rendant caduques ces certitudes sur le visage « miroir de l’âme », la chirurgie esthétique fige les expressions et fait des visages des stéréotypes, utopies d’un possible contrôle du temps.»

Pour « CARTOGRAPHIE DE LA PEAU », sa 1ère exposition personnelle, Mylène Fritchi-Roux a choisi de présenter des pièces qui s’articulent autour d’un type de représentation très académique : la tête d’expression, déclinée travers le filtre de théories et pseudosciences prétendant connaître l’individu grâce aux particularités de son visage.

La photographie et le moulage sont deux techniques servant de point de départ des jeux graphiques dessinés ou brodés rappelant les méandres des cartes de géographie, les dessins préparatoires une chirurgie ou les rides et grains de beauté significatifs selon la métoposcopie, science divinatoire du XVIIème siècle.

La représentation photographique induit une confrontation présentant la matérialité organique des traits du visage. Les moulages, intitulés « Mues », de par leur matière et leur présentation induisent, eux, une certaine distance et oppose l’immédiateté et la fugacité des expressions représentées un temps arrêté. Temps arrêté, comme pour les spécimens épinglés dans les musées de sciences naturelles ou les cabinets de curiosités.

Mylène Fritchi-Roux vit et travaille près de Béziers. Elle a fait des études d’arts plastiques l’université d’Aix en Provence et a participé quelques expositions au début des années 90.