Carte blanche HYam à Nicolas tourte sur l’Île d’Hydra
- Du 14/07/2019 au 15/09/2019
- Localisation : Grèce
- Site de l'événement
Participant à la riche saison estivale de l’île, cette œuvre a été conçue spécialement pour l’espace public d’Hydra, dans le cadre de la nouvelle carte blanche donnée par HYam.
Créée en 2014 par la journaliste Pauline Simons, l’association HYam accompagne les artistes émergents issus des pays de la Méditerranée et les aide à acquérir une meilleure visibilité sur la scène internationale.
En alternance avec le prix qui, tous les deux ans, récompense un jeune artiste d’un pays méditerranéen, HYam donne désormais carte blanche à un artiste français et lui offre l’opportunité de créer, à hauteur de 10 000 €, une œuvre conçue spécialement pour l’espace public d’Hydra. La première commande a été confiée à l’artiste Nicolas Tourte et est installée sur la place Makariou au cœur du village d’Hydra pendant un mois, participant ainsi à une saison estivale 2019 riche en évènements artistiques.
Témoin de Nicolas Tourte
Une installation vidéo inspirée par le thème de l’insularité
Le travail de Nicolas Tourte est chimérique sans être déroutant, poétique sans être irréaliste. Toutefois, l’artiste se plaît, et c’est presque une règle, à altérer les perceptions, à fragiliser les équilibres, à distiller une ambiguïté afin de créer des œuvres duelles d’autant plus circéennes qu’elles sont belles à regarder. Dans la nuit hydriote, les passants attirés par une étrange clarté auront-ils plaisir à s’attarder sur ce vieux ponton cerné par une eau imaginaire où se reflète un ciel diurne ? Entre rêve éveillé et vérité mensongère, le leurre posé par l’artiste semble être une nouvelle invitation, geste romantique, à prendre du recul ou de la hauteur.
Ce passage marin renoue avec les méandres d’une histoire insulaire. Est-ce un vestige rescapé d’une bataille navale, le symbole tangible d’un danger imminent ou d’un délabrement programmé ?
En choisissant de « déplacer » une structure de bord de mer sur une place vide, l’artiste ouvre les écoutilles : « Je travaille avec peu de moyens mais j’aime entretenir un lien équivoque entre le réel et le virtuel, le vrai et le faux. L’important étant de ne pas tout contrôler afin que chacun puisse y projeter son propre récit. […] Je me plais souvent à laisser croire que mes œuvres sont réalisées à coup de haute technologie alors qu’il n’en est rien », conclut l’artiste.
Nicolas Tourte
Né en 1977 à Charleville-Mézières, Nicolas Tourte vit à Lille et travaille en tous lieux. Il est représenté par la Galerie Laure Roynette à Paris. Choisi à plusieurs reprises par la maison Hermès (La Tête dans les nuages, 2014, et L’œil du flâneur en 2015) afin de donner à ses objets cultes un usage tout à fait inattendu, il a participé à de nombreuses expositions personnelles en France en particulier dans des musées ou centres d’art : Chapelle de l’Oratoire à Clermont-Ferrand, Château d’Hardelot, Musée de la Piscine à Roubaix, à l’ESAM de Caen… En 2018, Nicolas Tourte a exposé à Taipei, Barcelone, Beyrouth, Katowice, Rome…
Photo : Témoin, détail du projet de Nicolas Tourte pour HYam, 2019 © DR