
Black Bottoms, Une exposition éclair de Romuald&PJ à La Galerie des Pentes, Interdit aux mineurs !
- Du 19/05/2014 au 21/05/2014
- Localisation : Galerie des pentes
- Site de l'événement
Infos réservation : 3 Jours d’exposition seulement ! Lundi 19 et mardi 20 ouvert de 14h00 19h00 Mercredi 21 ouvert partir de 10h00 avec un pot de finissage partir de 18h30
Black Bottoms – série de 6 photographies sur bâche vinyle – 250X200 chacune – 2010 L’avoir est devenu plus fort que l’être. La place de l’objet dans nos vies n’a jamais été aussi forte. Seul l’individualisme rivalise avec le désir de posséder l’autre. La série de six photographies traitent de ça. Le fétiche, c’est l’objet, mais aussi l’autre transformé de sujet en objet. On ne peut pas parler de sexualité en faisant l’économie de la psychanalyse. Les bases même de la psychanalyse ont été remises en question par le structuralisme (plus particulièrement par Michel Foucault), imposant un recul, une méfiance de l’analyse normative. Dans ma pratique artistique, je n’ai pas la prétention de critiquer la p sychanalyse, hormis en exacerbant ses principes jusqu’ la parodie. Le Surmoi et le Surtoi en est l’exemple type. Le fétichisme produit son esthétique de façon autonome, qu’il soit cuir ou sportwear. C’est la raison pour laquelle j’ai également joué avec ma fascination pour la peinture italienne de la Renaissance, et pour des peintres plus contemporains. Elle se lit dans cette série d’images, dans le choix des lumières, des fondus, des contrastes. L’utilisation du fond noir a été dictée la fois par mon admiration pour Le Titien, Caravage ou Francis Bacon. J’ai bien sûr pensé Gilbert & George et Pierre et Gilles. Pour le dire simplement, je me suis dit : que peux-tu faire de nouveau ? L’exhibition de mon couple est l’aboutissement d’un travail photographique où le vécu et l’intime se mêlent. J’ai sciemment repris les archétypes du porno gay. Car le consumérisme dicte chacun de nos actes, sexualité y comprise. A l’heure de Facebook, la fois outil de voyeurisme, de censure et de délation, je veux un travail où les limites du privé explosent. Chaque image est tirée en très grand format : elle devient un objet. Se crée alors une mise en abîme car l’œuvre d’art est le fétiche par excellence.