ARySQUE participe à Chemin de Peintres à Jaillans (Drôme)

A l’heure où des fous de Dieu redessinent des mondes effrayants, j’ai voulu profiter d’un lieu dédié au sacré – la mezzanine de l’église romane de Jaillans (Drôme) pour interroger les religions autrement. Parce que je suis artiste et athée, je m’intéresse aux histoires que racontent les religions mais je les tiens toutes pour fables ; ce sont des histoires merveilleuses finalité morale. Comme toutes les belles histoires, elles font des mythes intemporels et en tant qu’artiste, je ne peux que me réjouir qu’elles aient inspiré tant de chefs d’œuvre. Malheureusement, comme toutes les morales, elles ont certes construit du vivre ensemble, mais elles ont aussi provoqué des frustrations abusives et des conflits de pouvoir dont nous ne cessons de subir les ravages intimes et collectifs. Artiste résolument narrative, j’aime moi aussi inventer des histoires. Samedi et dimanche prochain, avec des textes (de mon cru ou repris du livre d’Erri de Luca, Au Nom de la mère), avec des dessins, des peintures et une structure en matériaux divers représentant un ange abîmé et voué la dégradation, j’imaginerai un nouvel épisode la vie de l’ange Gabriel : un court récit illustré dira comment les fleurs du jardin d’Eden se sont plainte des attaques subies par la planète au point de décider Gabriel un retour sur Terre, comment celui-ci faillit périr au-dessus de la Syrie et de l’Irak dévastés en cet été 2015 et comment, finalement, il traversa la Méditerranée sur une coque de noix, avant de trouver ce qu’il venait chercher : une Mariem-Marie-Miri m. J’ai fait imprimer pour l’occasion 20 exemplaires du livre-catalogue que je dédicacerai sur place. Plus d’infos : http://arysque.blogspot.fr/2015/10/au-commencement-etait-le-verbe-ne-dit.html