Michel LAGRANGE Delcey

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Michel Lagrange Delcey Né en 1955 à Paris. Elève à l’école Boule de 1970 à 1973, atelier de gravure et taille de cristal. Ouverture d’un premier atelier verrier en 1993 à Ugine, Savoie. Déménagement de l’atelier au hameau d’Héry, dans le Val d’Arly en 2002. Membre de l’AARTECH de 2003 à 2008, participe à l’organisation des expositions « Le verre coule de source », Pélussin. Membre de l’association Evanescence de 2008 à 2012, association créée par Florent et Mercédès Chaboissier autour de la Varinière. Membre de l’association Dare d’Art depuis 2009, participe à l’organisation des premières expositions de verre contemporain à Conques. Artiste présent en permanence à la galerie Nadir, Annecy, de 1993 à 2010, et à la galerie Complément d’Objet, Denis Goudenhooft de 1996 à 2015. Pour en savoir plus, Revue de la Céramique et du Verre ; numéros 99 (1998), 141 (2005), 242 et 243 (2022).

Dans le domaine de l’art la liberté est totale.
Dans ce texte de présentation de mon approche, il s’agit de dire honnêtement ce qu’a été ma démarche artistique de graveur et sculpteur de verre.
Le verre est ma matière de prédilection. Le terme de matière me convient mieux que le terme médium, tant le verre est exigeant pour qui cherche à le faire vibrer des flux de rayons lumineux qui l’entourent.
Pour mon travail je préfère très souvent un verre clair, très clair, un cristal optique. Je recherche le polissage le plus fin possible, cet état de surface difficile à obtenir artisanalement, mais qui seul permet une belle réflexion et réfraction de la lumière.
Regarder une sculpture en verre jouant de la transparence demande de l’attention et un œil averti, car il faut se déplacer autour de la pièce ou la faire pivoter sur elle-même. Ainsi se révèlent des paysages mouvants intégrants l’intérieur et l’extérieur.
L’œuvre réelle est la somme des points de vue et c’est à cette aune qu’elle s’apprécie. Les photographies ne sont qu’une invitation à se rapprocher réellement des œuvres, lors d’expositions où en passant à l’atelier.
Pour ces dernières années qu’il me reste à créer, je me concentre sur la thématique de l’arbre, parce qu’ils furent toujours mon refuge et parce que depuis les années 1970 je suis en accord avec ceux qui développent la pensée écologique. Je vis, à Héry, dans un coin reculé du Val d’Arly, en moyenne montagne aux abords de la forêt. Le tronc, l’écorce, les branches, le port, les feuilles, les racines…autant d’éléments qui permettent d’appréhender un arbre, son histoire. Et certaines de ses histoires me permette de parler de certaines choses de la vie.
Ma production est le fruit de mon travail solitaire, pièces uniques qui s’élaborent paisiblement et se nourrissent de la critique des précédentes, dans cet état créatif fait d’insatisfactions et de désirs. J’espère chaque nouvelle pièce pouvoir s’inscrire dans le mouvement du verre contemporain et être originale.
Ma démarche ne se soucie pas des modes ou du marché de l’art. Ce sont des sculptures à vivre simplement au quotidien, pour tout un chacun.