Thierry MOUTTE

En 1995, je débutais les arts plastiques avec une peinture « à numéros », pour un cadeau de fête des mères, à l'image de mes réalisations d'enfant.

Prenant goût à cette pratique et désirant l'approfondir, j'ai participé aux ateliers de l'École des Beaux-Arts de Marseille.

En 2004, j'intégrais un collectif d'artistes, l'Atelier des Caves du Logis Neuf, où j'ai pu multiplier les médias et les supports.

Ainsi, aujourd'hui, je dessine aux pastels, peins à l'acrylique sur des châssis entoilés, des draps, des disques CD, des disques vinyles, sculpte la pierre, modèle l'argile... Et pratique ma création à longueur de journée.

Depuis 2008, j'organise et participe régulièrement à des expositions individuelles ou collectives.

En 2016, j'ai créé un collectif d'artistes, Singul'Art, afin de sortir l'artiste devant sa toile, de sa solitude et nous confectionnons une même œuvre, simultanément, à plusieurs participants.

Aujourd'hui, seul ou au sein de mes deux collectifs, mes réalisations plastiques découlent de mes observations artistiques.

J'emploie le terme d'observations, car je me considère comme un éternel étudiant ou chercheur. Je ne pense pas être un artiste et faire de l'art, Mozart ne s'étant pas réveillé un matin avec la petite musique de nuit enregistrée dans sa tête.

Ainsi, j'observe, j'étudie et j'essaie de faire de l'art, en laissant aux autres le soin d'éventuellement me définir un artiste ou pas. Tous les jours, sur le métier, je remets mon ouvrage et le moment venu, à chacun, sa décision ou son silence.

Donc, si je dessine aux pastels, peins à l'acrylique, sculpte la pierre, modèle l'argile, pourquoi ?

Pourquoi ces tâches, pourquoi ces formes ?

Je ne saurai pas dire si ma pratique artistique appartient à une catégorie, je la trouve à la croisée de plusieurs chemins, impressionnisme, expressionnisme, abstraction, art brut, singulier?

Ce que je peux dire, c'est que j'aime les travaux de Picasso, de Basquiat, de Dubuffet et d'autres.

Quelle que soit ma réalisation, j'y vois un bestiaire imaginé et imaginatif, qui s'auto-nourrit, où les hommes, les animaux et la nature sont interprétés sans prétention, sans orgueil, à égalité.

Mon œuvre représente mon bonheur actuel, en opposition à mes souffrances adolescentes. Ce bonheur, je le cerne régulièrement de noir, afin de l'insérer dans mon coffre-fort secret et d'éviter que l'on ne m'en prive.

Ce sera momentanément mon rêve idéal à moi, jusqu'aux prémices d'une nouvelle réalisation.