EDCHA

Lorsque j’ai commencé mes peintures de paysages urbains en volume. J’ai eu à l’esprit l’ouvrage “Corps architectural” des architectes, poètes et artistes Arakawa et Madeline Gins. En effet, dans leurs recherches ils constatent le lien inexorable qui existerait entre le corps et l’environnement architectural.

De cette représentation, j’ai commencer a dessiner les plans d’une ville comme le réaliserait un architecte. Au fur et à mesure que les formes et les aplats de couleurs géométriques s’entremêlait; je me suis aperçu que je dessinais sans le vouloir une forme qui resemblait pour moi à un corps. L’interaction dynamique corps-architecture prenait soudain forme dans ce mélange graphique. Une vision métaphysique entre le corps et l’architecture où apparaissait un corps inhibé se confondant avec la ville.

Pour les compositions en volume où je fais se croiser abstrait et figuratif; je voulais amener celui qui regarde dans une illusion d’espace et de profondeur. La matière et le volume sont avant tout pour moi un moyen de jouer avec la sensation du spectateur, de tromper son regard. L’inviter à découvrir des détails inattendus et l’amener avec moi dans ce cheminement urbain où son corps serait pris lui aussi dans cette configuration métaphysique.

Depuis quelques années, le thème de la ville et de l’environnement architectural deviennent récurrent dans mon travail. Cette constante fait sans doute référence à mon enfance aux quatre coins de la France, jusqu’à mon adolescence. Au fil de ces déplacements, j’ai ressenti de manière inconsciente, à la fois un véritable «manque» de sédentarité, mais aussi un besoin d’évasion.

Á travers mes œuvres, je matérialise ce paradoxe et je me questionne en imaginant des villes où je pourrais m’établir enfin ou bien serait-ce l’expression nostalgique d’un besoin de voyager !?