Rieu Camilleri
Mes œuvres se déploient dans des espaces variés conventionnel ou non : un long couloir, un appartement, ou un milieu naturel, sombre ou éclairé.
C’est un jeu.
La notion de paysage fictif et l’expérimentation des sens à travers des gestes curieux sont les moteurs de mon travail d’échantillonnage et d’assemblage de matières que je recycle, transforme, active ou désactive dans l’espace.
L’instant et la durée sont au cœur de ma création.
Ils donnent vie à un jardin sensoriel, habité de fictions, de récits. Parfois un personnage qui interagit, creuse quelque chose qui le dépasse, traversés par une préoccupation du temps, la poussière.
L’environnement et l’histoire du lieu dans lequel je m’installe deviennent des indices à partir desquels je développe la matière des récits sous forme d’installations, de sculptures, d’images, de projections vidéo, de dispositifs sonores, de performances et d’écriture.
Mon travail interroge notre rapport à la consistance de la matière, aux espaces qui nous entourent, à nos intérieurs, et aux objets banals — envisagés comme porteurs de récits silencieux, latents ou imaginaires.
Camille Rieu-Camilleri né en Janvier 1999 à Perpignan, né d'une Maman cuisinière hors norme et d'un Papa serveur hors norme
Mon enfance et adolescence diagnostiqué dyslexique et dysphasique mais ça je ne le savais pas jusqu'à mes 16 ans.
Le plus marquant ceux sont les voyages à l'étranger ou en Europe avec mes parents et mon petit frère.
Après le Baccalauréat et merci à Aziz Bouftila de m'avoir encouragé à être confiant.
Je m'évade enfin dans les études arts préparatoires à Angoulême de 2018-2019. Je dessine beaucoup trop.
Mon parcours artistique commence dans les études supérieures d’art à Pau dans les Pyrénées atlantique durant trois années de fin 2019 à mi 2022. Je porte dès le départ un intérêt pour la notion du paysage fabriqué, la fiction, en photographie et vidéo qui s'étend ensuite en sculpture, en collage en montage vidéo expérimental et paysages sonores. Ces différentes pratiques me permettent de composer l’espace avec mes projets ouvrant des récits silencieux entre l'œuvre et le lieu architectural occupé. Je commence à construire mes (banques) d'images, de sons, de vidéos,
avec la date, le lieu ou titre de l'aventure. Aujourd’hui ça me dépasse ce qu'il y a dans mes disques dures et ceux qui ont cassé m'allégeant d'un poids que rien n'est éternel. Les choses finiront par redevenir poussière un jour ou l'autre par manque d'entretien. C'est à nous de choisir.
J’effectue à cette période plusieurs stages en tant qu'assistant d’artiste au Centre d’Art, Le Bel Ordinaire à Billère, notamment avec Pierre Labat, David Coste, Jean Marie Blanchet, puis Sophie Cure, Claire Dantzer qui m'a marquée exposition fin septembre 2021 Nuit blanche et jour laiteux dans la conception de pièces artistiques coordonnée par l’artiste et les régisseurs et curateur.
Différentes rencontres qui m’ont sensibilisées au déroulé du montage et démontage d’une exposition de 2021 à 2022.
Dans cette période le montage vidéo expérimental me permet par le rien le banals du quotidien de produire des fictions brève renversante de quelque minute qui suffise avec des échanges avec Jean-Paul Labro enseignant à ÉSAD Pyrénées.
J’obtiens mon diplôme DNA avec une mention paysage et au passage le festival EMA, programmation vidéo, canicule et
sélectionné à une exposition collective aux jeunes diplômés 2022. Au Parvis de Tarbes centre d’art nationale dans lequel je présente une projection vidéo intitulé "Vent des câbles" et "Intemprérir" le 9 novembre 2022.
Après ça je continue mes études en master au beaux-arts de Grenoble. Je portais un intérêt à la géographie, la faune la flore. Cette proximité des montagnes, ses paysages verticaux tempérés aux phénomènes changeants imprévisibles.
Ici je continue à développer l’image et le son et une pratique de récupération de matériaux.
Un travail scénographique prend place dans mes recherches in-situ en prenant en compte les dimensions de l'espace, l'acoustique, le sol, le plafond les fenêtres de tire.
Lors de mon expérience Erasmus à l’international en Italie intitulé FABRICA programme réalisé par le directeur Carlos Casas. Situé dans la commune de Villorba au-dessus de Trévise. Nous sommes 20 jeunes artistes chercheur.se de toute nationalités durant 5 mois du printemps à l’été 2023 sur le thème de l’archaïsme.
À cette période, je rédige mon mémoire à propos de notre rapport au paysage tel un laboratoire de monde et celui d’un chasseur cueilleur moderne qui va de tâtonnement à tâtonnement de cueillette numérique, physique de sensations.
Aujourd’hui mon mémoire est un outil que je continue à déplier sur des centaines de cm de recueilles de récits d’observations vers le bas et vers le haut. Certains ouvrages qui me suivent aujourd'hui par exemple :
Ileana Parvu, La Consistance des choses Peter Fischli, David Weiss et le temps retourné, éditions ARTS, Presses Universitaires de Provence, Aix*Marseille université,
Vinciane Despret, Fabriquer des mondes habitables, dialogue avec Frédérique Dolphijn,
éditions & esperluète, Collection orbe
Les objets, les choses deviennent porteurs de récit sans que je m'en rend compte.
Je développe mon intérêt pour la présence sonore de l’objet d’après l’espace dans lequel il évolue. Durant l'intervention de l’artiste japonaise sonore Rie Nakajima qui a une pratique performative d’installation sonore et sculpture.
J’ai donc développé une performance sonore Vibratory Sanctuary. J’incarne un personnage courbé faisant sonner des bois résonnant que l’espace vient amplifier par sa reverb naturelle. En son bout installation circulaire le sanctuaire. des machines en tout genre et des capteurs lors de la restitution de cette résidence de recherche en juillet 2023 intitulée Monument to dust.
Mes recherches sensibles se sont poursuivies durant ma dernière année d’étude à Grenoble autour d’installation prenant en compte les caractéristiques de l’espace et mes créations qui entre en dialogue avec.
Je commence à entamer différentes excursions sensibles en montagne qui sont exprimées sous forme d’installation vidéo, d’installation sensorielle, recueille d'objets, que je viens activer avec mes gestes dans l’espace.
Je fais entrer en dialogue plusieurs sources d’éléments qui proviennent de différent lieux.
Je met en situation ma matière durant différentes expériences d’expositions collaborative ou individuelle notamment à Eurofabrique 2 en Roumanie en décembre 2023: Une installation vidéo dans laquelle je dialogue avec une artiste en textile Ioana Macovei.
À Grenoble à l’Ancien Musée de Peinture où je viens activer les différentes trappes au sol du vieux parquet qui grince jusqu’à que je devienne une sculpture mouvante sous les rayons d’une projection vidéo Tramontane.
Le sol rouge terre cuite du Centre Horticole et ces rideaux dans une sorte de Jardin des simples. La Galerie Xavier Jouvin dans ses sous sol dans une installation vidéo sur les marches sensibles en montagne et de sculptures dans laquelle le public peut interagir.
L’espace intérieur est aussi un paysage que je viens construire modeler avec la lumière avec ses éléments déjà surplace et mes œuvres de projections fabriquant des horizons, des ouvertures, des fenêtres d’évasions.
Dans la finalité de mes études, j'expose dans un long couloir résonnant étant donné qu’à cette période l’école est en rénovation durant 2 années et que par conséquent nous avons déménagé. Je trouve un espace pour y exposer mon travail et je négocie un créneau horaire. Jusqu’au bout du couloir de l’ADA sera ma dernière ligne droite au beaux-arts de Grenoble. Dans cet espace étroit 9 petites installations sensorielles occupent le couloir. C'est une performance d’environ 20 minutes que je propose une sorte d’archéologie fictive de petites choses que j’ai amassé, assemblé pendant toute ces années ponctué par des pôles numériques, des écrans renversés recouverte par un papier fin artisanal venant représenter la poussière, le temps qui passe sur les choses, nos expériences.
Je viens éclaircir ce monde plongé dans l’obscurité au rythme des étincelles d’allumettes de différentes tailles j’avance au bout du couloir et devient aussi une chose habitant ce couloir.
En son bout une projection vidéo et ma présence puis une entrée dans une petite salle sur la droite dans laquelle je projette un montage vidéo en home cinéma et des sculptures au sol.
Quelques mois s’écoulent dans la restauration, je n’avais pas le choix, je n’avais pas assez de recul et de préparation pour la suite.
Des parcours sensibles en montagne accompagné ou seul du Pic-midi d’Ossau dans les Pyrénées atlantique sans corde, les sacs sont en bas quelle erreur de ma part. Je vomis mes tripes assiéger par le vide, je suce des Stalagmites.
L'aventure continue à la grande tête de L’Obiou Le Mont Dévoluy dans les Alpes avec les têtes des chamois qui dépassent dans la brume dans les lignes sommitales comme des Crocus.
Puis le Mont Rachais pour la je ne sais plus combien de fois. La Dent de Crolles Nuit jour pluie brume (pas encore la foudre).
Le Mont Granier une fois et sa longue marche jusqu'à la tombé de la nuit et leur yeux qui brillent, et leur cornes qui perce la mer de nuage en fond, un brasier, des îles, les villes semblerai ne plus exister. Un silence terre ciel aplati le vacarme qui fourmille sous la nappe.
Le massif de la Chartreuse, Chamechaude, Le colonne vertébrale du Néron pour la 2e fois avec une vue écrasante sur Grenoble je trébuche.
Non je plaisante.
Les chevilles sont toujours là avec mes 58 kg à peine, Moucherotte, nuit, jour, pluie et brume. Le tremplin olympique. Les plaines
Je m'épuise de cueillette d'image de son avec bonheur de picores d’instant si fugaces.
je m'accroche dans ses paysages suspendus dans les nuages.
Un statut d’artiste auteur le 1er novembre 2024 et des résidences d’écritures. L'écriture ma bête noir depuis tout petit, l'orthographe est devenu un jeu, les synonyme depuis quelques années, la prise de notes aussi; d'instant.
Ma Bête noir je l'apprivoise pour cette année 2025 sans m'en rendre compte accompagné d'ami.es artiste dans l'art et l'écriture.
Elle s'avère que ma bête noire m'habitant a un débit où les mesures n'existe pas.
Et le barrage cède en quelque mois un barrage immense d'être persuadé qui est resté debout toute ces années d'études.
Le torrent est jouissif, inarrêtable, elle pousse littéralement les parois de la montagne pour prendre place et la ville se fait soufflé, broyé.
Précédemment une performance olfactive et collective dans le cadre des beaux arts en décembre 2024 Nuit Polaire
à Grenoble au Théâtre-Saint-Marie-d’en-bas.
Après ça, l’an 2025 entre dans l’espace temps.
Je continue à écrire régulièrement chaque semaine des choses qui me serviront peut-être plus tard. Le barrage cède comme dit précédemment.
J’expose mon travail artistique au Festival Arts At Home à Arles, je continue d’explorer l’installation sensorielle et je rencontre différents publics de tous âges me permettant d’avoir un regard neuf dans mes propositions qui parle de poésie silencieuse. Ma première rémunération d'artiste auteur.
Une très bonne nouvelle.
Une boucle au Japon familiale fait sauter le mois de mars 2025.
Puis de retour à Grenoble. Les montagnes sont là, s’égouttent de la saison fleurie et estivale qui approchent.
Maladroit, zigzagant, persévérant, j'avance dans mes recherches de candidatures de résidence artistiques, de bourses, de festivals.
Disciplines | Art Plastique, Installation |
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Sujet | Animaux, Création multimédia, Objet, Paysage |
Techniques | Collage, Crayon, Pastel, Photographie, Vidéo |
Support et matériaux | Bois, Carton, Images numériques, Linoléum, plastique, polyesther, Métal, Papier, Pierre, Photographie, Plâtre, Terre cuite, Toile, Verre |
Tendances | Abstraction, Abstraction Lyrique, Art conceptuel, Body Art, Expressionnisme, Figuration libre, Land Art, Naïf |
Code postal | 38100 |
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Ville | Grenoble |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Numéro de téléphone | |
Site web | https://camille-rieu-camilleri.my.canva.site/ |