Clélia FARNOUX

Clélia Farnoux est artiste plasticienne et écrivaine à Paris. Elle a fait ses études aux Beaux-arts de Valence, où elle a obtenu son DNSEP avec les félicitations du jury en 2023. Elle pratique plusieurs médiums, tels que la peinture, la photographie, l’écriture, l’installation ou le son.

Elle travaille sur les espaces urbains, péri-urbains et virtuels et sur leurs ressources textuelles. Elle observe et joue avec des phénomènes d’urbanisation, qui donnent lieu à l’apparition d’espaces délaissés, de friches, de zones en construction et d’accidents, remettant en question les notions de frontières à la fois structurelles et sémantiques. Elle explore ces espaces comme des terrains d’expression et de transformation, où les limites entre le construit et le laissé-pour-compte se brouillent. À travers une approche à la fois visuelle et conceptuelle, elle interroge la manière dont ces lieux racontent des histoires, accumulent des strates de mémoire et reflètent des tensions sociales et culturelles.

En mêlant différents médiums, elle met en lumière la poésie inhérente aux zones marginales et les paradoxes qu’elles incarnent : entre l’abandon et la potentialité, l’ordre et le chaos, la fragilité et la résilience.

Ses œuvres capturent la transition et la mutation, cherchant à révéler les liens invisibles entre ces espaces et les dynamiques humaines, économiques ou technologiques qui les façonnent. À travers ce travail, elle invite à repenser la manière dont nous percevons et habitons les lieux, qu’ils soient physiques ou virtuels.

On retrouve ainsi dans son travail une dualité entre la saturation d’informations qui peuple notre quotidien et la place de l’intime dans les structures collectives. Sous un climat d’humour et de légèreté apparente, elle montre en fait une certaine impossibilité à communiquer. Ses œuvres, souvent caractérisées par des compositions bruyantes et colorées, explorent les nuances de l’isolement moderne. À travers des scènes où la présence humaine semblent à la fois proche et distante, elle illustre la dualité des relations à l’heure d’une société post-numérique. En incorporant des éléments de la culture populaire et des symboles contemporains, son travail invite le spectateur à réfléchir sur la superficialité des interactions sociales et la quête incessante de connexion véritable.