de Font-Réaulx

Je pratique la peinture automatique, le modèle vivant, le paysage et la sculpture.

la peinture automatique :
Souvent depuis un sujet de modele vivant, que j’ai soutenu avec un fond,
je laisse mon esprit « lire » de façon instinctive dans ce fond et souligner ce qu’il découvre. Le tableau se compose alors comme un puzzle inversé, de façon automatique, sans préméditation aucune. Un nouveau sujet en révèle un autre en positif ou en négatif. Beaucoup de symboles surgissent et racontent mon vécu. Je travaille en techniques mixtes, ce sont les sujets qui me commandent d’utiliser tel ou tel médias.

Le modèle vivant :
C’est pour moi la meilleure façon d’apprendre le trait bien sur, mais aussi et surtout à regarder, à voir l’invisible, comme les couleurs qui vibrent et les ombres qui chantent. Je cherche à capter la résonance de ces fragiles âmes incarnées. En alternant les séances de poses rapides et de poses longues, on apprend dans un cas à lâcher prise, ne surtout pas réfléchir, laisser l’oeil en prise directe avec la main et l’instinct comme vecteur. Les poses longues permettent d’approfondir la vision, regarder en détail pour comprendre comment circule la lumière entre les ombres chaudes et les ombres froides, afin de rendre au mieux les volumes.

Le paysage :
Aucune photo ne sait retranscrire l’intégralité de ce qui se passe en dehors du cadre, ce qui est pourtant nécessaire à la compréhension du sujet. C’est la raison pour laquelle je peins sur le motif. Observer, s’émouvoir de la scène pour la comprendre et essayer de la retranscrire en émotions lumineuses.
J’aime peindre à l’aquarelle pour la transparence, ainsi que pour les jeux possibles entre les pigments, l’eau et le papier, qui font un peu ce qu’ils veulent ! Cette part d’aléas favorise la sérendipité, que je trouve fédératrice de possibles. Quant à l’huile, c’est pour pour la profondeur et la puissance des couleurs que je l’apprécie.

La sculpture :
Mes mains s’animent indépendamment de ma volonté, ce qui fait le lien avec la peinture automatique. Parfois j’ai dans l’idée d’aller cherche un visage de femme et c’est un homme qui surgit. Je le façonne en cherchant une présence, une histoire intérieure, jusqu’à ce que la naissance soit possible. Alors les pupilles arrivent et d’un souffle la terre s’anime et prend vie. Je les accueille comme il sont, en m’interdisant toute retouche, sans quoi j’effacerai cette présence qui en deviendrait une autre.