Karine MARI
l’huile et de l’aquarelle que j’utilise en priorité sur des supports papier. Longtemps, les paysages
ont été mes sujets de prédilection. Par extension, j’ai été amenée à m’interroger et à travailler
sur la notion de lieu et d’esprit des lieux. Lieux de silence, lieux de l’enfance…
En parallèle de ces techniques de dessin et de peinture, le papier s’est imposé à moi sous une
autre forme : la pâte de cellulose. Cette matière me permet d’explorer le volume et d’aborder
des sujets différents, notamment la figure féminine. C’est ainsi que sont nées les Conteuses. La
création de ces personnages m’a conduite à aborder une réflexion plus large autour de la
représentation du féminin dans l’Histoire. Ces deux aspects de mon travail se rejoignent
aujourd’hui dans une perspective d’exploration du paysage au travers d’un prisme personnel qui
est celui de mon histoire familiale…féminine.
Lorsque j’étais enfant, nous ne voyagions pas. Nous partions en vacances certes, mais jamais bien loin, et en
voiture. Voyager aurait été pour moi, prendre un avion, un bateau ou un train, traverser des océans, et des
frontières, partir…loin !
Adolescente, c’est par la lecture que j’ai fait mes premiers voyages. Stendhal, H.James, P.Loti, K.Blixen m’ont
livré leur vision de l’Orient, de l’Afrique, de l’Italie. Ce sont ensuite mes études en Histoire de l’Art qui m’ont
ouvert de nouveaux horizons.
Adulte, j’ai expérimenté quelques ailleurs découvrant de nouveaux paysages, d’autres façon de vivre…
Un jour d’hiver, j’étais de retour …chez moi…après une longue absence…
C’était un matin.
Toute à la contemplation de l’étendue changeante qui se déployait devant moi…
Une évidence.
J’avais oublié le bruit de la mer…
La recherche artistique que je menais depuis quelques temps autour des paysages prenais tout son sens.
Lorsque j’étais enfant, nous ne voyagions pas.
Lorsque j’étais enfant, pendant les vacances, les dimanches…nous marchions.
Beaucoup, parfois trop.
Nous marchions et chacune de ces sorties étaient pour mes parents l’occasion de nous apprendre à
connaître notre environnement, le nom des roches, les plantes, les animaux.
Observer, toucher, sentir.
Ce matin-là, face à la mer, tout me revenait soudain.
Le bruit de la mer, mais surtout…
L’odeur des olives que l’on écrase en marchant.
Le goût des myrtilles.
Le velouté de la feuille de cognassier.
La lumière des mimosas en fleurs.
La beauté de la dernière rose de la saison.
L’odeur du buis chauffé par le soleil…
C’est là, que j’ai pris conscience que ce que je cherchais depuis si longtemps.
Ce que je cherchais dans chaque nouveau lieu .
C’est par la nature et encore plus par les odeurs et couleurs de la végétation que j’appréhende les lieux, c’est
par eux que je découvre, ressens, intériorise.
| Disciplines | Aquarelle, Peinture |
|---|---|
| Sujet | Paysage |
| Techniques | Acrylique, Aquarelle, Collage, Crayon |
| Support et matériaux | Papier |
| Tendances | Figuratif, Figuration libre |
| Code postal | 26150 |
|---|---|
| Ville | DIE |
| Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Numéro de téléphone | |
| Site web | https://www.karine-mari.com/ |