Nicolas MOULIN (NIM)

En 2009, à 49 ans, peu de temps après les disparitions rapprochées de mes parents, ma conjointe m’a offert un stage chez Raymond Converset (www.sculpture-metaux.com), en Ariège, où j’ai découvert l’étendue des techniques qui permettent de travailler le fer. J’en suis revenu avec mes deux premières sculptures, et surtout avec la sensation d’être « autorisé » à mettre en forme ce que je pouvais imaginer, dessiner.
La dernière crise sanitaire m’a finalement aidé à mettre la sculpture au premier plan, en reléguant la gestion de projet en informatique au second plan.
Je suis naturaliste dans l’âme, au sens où on pouvait l’entendre au 19ème : j’observe, dessine, collectionne, cherche la connaissance et la compréhension de ce qui m’entoure. Avec le recul, je revois ma passion à l’adolescence pour la photographie argentique comme mon initiation artistique. Par la suite, comme géologue, j’ai arpenté pendant une dizaine d’années les paysages des Cévennes aux Pyrénées et les Andes péruviennes. Ces deux périodes, sans lien apparent, sont en fait la fondation de ma création, et je peux affirmer que ma ligne artistique c’est forgée dans l’observation des traits de la nature, tant avec le regard à travers l’objectif photographique, que dans la contemplation des formes dans les paysages.
Pour accompagner le fer, la pierre est aussi omniprésente : galets, lauzes, pavés, granite, ardoise, schiste ou même coraux, tous ces éléments naturels glanés au fil de mes promenades sont essentiels dans ma production. Mon passé de géologue et ma compréhension de leur formation sont évidemment à l’origine de cette association.
Jamais vraiment au premier plan, ces pierres sont parfois essentielles dans mes productions, par le choix de leur taille et de leur forme, mais aussi par leur association avec le fer pour traduire une attitude ou un mouvement.
La Nature m’interpelle et se retrouve dans le choix des formes : courbes, simplicité, équilibre, souplesse, finesse, transparence, légèreté, fluidité… voire sérénité, quiétude, silence, ou fragilité. Lorsque leur dimension le permet, certaines productions aiment aussi à se retrouver dans la nature, au bord de l’eau, ou enracinées dans un massif de fleur.
Mon âme naturaliste de retrouve aussi à travers quelques productions représentant animaux ou végétaux : mouton, chat, piaf, échassier, tronc d’arbre, branche tortueuse, ou même une collection de feuilles d’automne.