Valeria JARAMILLO

Née à Cali, Colombie en 1991, l'artiste et réalisatrice Valeria Jaramillo, obtient en 2012 son diplôme d’art à l'Université Javeriana, avec honneurs. Puis, en 2016, elle déménage à Paris où elle obtient son master de réalisation du cinéma à l’École de la Cité de Luc Besson. En 2018 elle continue ses études, cette fois-ci en Histoire à Paris 8. Étant donné sa fascination pour les différents domaines de la connaissance et de l’esthétique, son travail artistique se présente polyvalent. Elle pratique le cinéma, la photographie, la peinture, le dessin, la sculpture, la gravure et l’écriture.

Son travail s'articule autour de trois grands axes :

Les beaux-arts, dont la série la plus importante s’intitule LEMONIA : Le royaume des passions, une série graphique qui à ce jour compte plus d’une centaine de dessins à stylo à bille en grand, moyen et petit format. De même qu'un livre de gravure, un portrait à l'huile en grand format et un recueil d'histoires qui racontent la vie de chaque personnage du royaume. Lemonia est donc un univers fictif gouverné par des bouffons qui incarnent les passions et qui s'appellent Lemoniácos. Ce projet apparait d’une inquiétude pour comprendre le rapport que les passions humaines ont avec la recherche de l'autonomie. Grâce au multiculturalisme de sa famille et grâce aux plusieurs voyages à l’étranger, l’artiste fait la découverte des différentes cultures qui nourrissent son univers esthétique. Après avoir développé un sens de nostalgie de l’Europe du XIX siècle et séduite par le poids de l’histoire, elle renforce un certain fantasme sur l’idéal de la vie banale en France. C’est à ce moment-là et lors de sa première année à Paris, qu’elle fait la série Nostalgia, appuyée dans les impressions qu’elle a eues lors de ses visites à l’Orsay en étudiant soigneusement les oeuvres de Bazille, de Pierre Bonnard et de Vuillard. Elle s’est permis de libérer les traits dans le dessin monochromatique, beaucoup plus autonomes. Cependant, pendant sa deuxième année à Paris, l’artiste expérimente le même sentiment de nostalgie mais cette fois-ci envers sa culture natale. Elle reconnaît, par contraste, ce que sa propre culture pouvait lui apporter : la saturation dans la palette de couleurs, la faune et la flore tropicales, les costumes traditionnels colombiens ainsi que le sujet de sa propre famille, qui seraient devenus des petites révélations esthétiques qu’on peut remarquer dans la série Le Cahier, ainsi que dans la série de grand format, Palenqueras.

Le deuxième axe est l’écriture, où on trouve un recueil de poèmes intitulé Pour l’amour de notre mémoire, un roman Sourire d'aristocrate, un recueil des petites histoires Histoires de Paris et de sa banlieue ; et un manifeste du cinéma Le cinéma est du cubisme, dans lequel elle détermine sa méthode personnelle pour faire du cinéma qui suppose la réalisation de ses films en partant d’abord et purement d’une exploration plastique, afin d'établir le lien esthétique et philosophique entre son art et son cinéma. « La Méthode poétique du cinéma » peut être remarquée dans ses films La Petite Tristesse, L’amour L’artiste, L’hymne de démons, Rotoscopie : Mémoires d’une artiste, et, El Retorno.

Cela dit, le troisième axe est le cinéma qui lui-même s'articule dans trois séries : la série Famille, la série Passions et la série Mémoires d’une artiste. Cette dernière consiste en plusieurs documentaires-intimistes qui explorent la relation de sa vie et de son art.

Site web: www.valeriajaramillo.com
Instagram: @valartsfilms